Le weekend des 14 et 15 octobre a connu une météo mi-figue mi-raisin, mais une ambiance solaire était bien présente dans les beaux espaces du complexe BluePoint Brussels où se tenait le salon Noir et Blanc Brussels Hifi Show 2023.

Rendez-vous des mélomanes et audiophiles de Belgique et même d’ailleurs, ce salon en était à sa deuxième édition et le succès déjà rencontré l’année dernière s’est encore accru. Il faut dire que les organisateurs sont les animateurs du bien connu magasin Noir et Blanc à Bruxelles. Cette enseigne fournit du plaisir et de la qualité aux mélomanes depuis sa fondation en 1933 ! Et le professionnalisme était bien présent derrière l’ambiance, voulue décontractée, pour que les visiteurs se sentent à l’aise afin de découvrir le meilleur de la haute-fidélité.

Dès samedi matin, une file se formait devant l’entrée principale et chacun(e) attendait patiemment (mais quand même avec un peu d’impatience, avouons-le) son tour pour s’inscrire. Faut-il rappeler que l’inscription était gratuite mais nécessaire pour pouvoir participer au concours permettant de gagner des prix pour une valeur de 5.000 € ?

Une fois le portique d’entrée franchi, c‘est une ambiance feutrée avec de belles harmonies jouées au piano qui vous accueillait. Dans le patio d’accueil trônait en effet un magnifique piano Steinway Modèle B. Mais pas n’importe lequel. Il s’agissait de la présentation au public audiophile du piano Steinway Spirio. Il a tout d’un piano, c’est un piano et pourtant c’est bien plus qu’un piano. Lorsque le talentueux pianiste présent, égrenant ses douces mélodies, s’arrêtait de jouer, il activait un programme numérique et les touches ainsi que les pédales s’activaient sous les doigts et le talon de … Lang Lang ! Spirio est en effet un concept intelligent qui reproduit le jeu de grands pianistes préalablement enregistré. Eh oui ! Lang Lang joue devant vous alors qu’il se trouve à des milliers de kilomètres de votre maison !

La visite peut commencer. Mais qui est ce grand jeune homme qui s’affaire, allant de gauche à droite, de stand en stand, s’arrêtant de temps en temps pour saluer un visiteur ? C’est Gregory, le propriétaire de Noir et Blanc, qui tient à ce que tout se déroule comme prévu, sans anicroche. Et de fait, tous les exposants ainsi que les personnes présentes ont salué l’excellente organisation du salon et la bonne ambiance présente.

Certes, le Noir et Blanc Brussels Hifi Show n’est pas une énorme foire à la manière de Las Vegas ou de Munich avec des milliers de visiteurs. Ce n’est pas l’intention de Gregory. Comment la petite Belgique pourrait-elle concurrencer l’énorme puissance des États-Unis et de l’Allemagne ? Eh bien, justement en faisant plus petit, avec l’accent mis sur le confort des visiteurs qui peuvent découvrir et écouter, tranquillement et à l’aise, des systèmes parfaitement mis en œuvre. Le «slow-listening» au lieu du «fast-listening» en quelque sorte. En ce sens la réussite était totale : une promenade pleine d’heureuses découvertes. Sans bousculade ni stress. Avec une pause-bar pour discuter le verre à la main avec d’autres passionné(e)s…

Cet aspect de salon plus intime ne l’a pas empêché de présenter des premières parmi les nouveautés. Et on peut dire que le Noir et Blanc Brussels Hifi Show 2023 en recelait, et non des moindres ! Ne pensons qu’aux nouveaux amplificateurs Radia d’Arcam et NuVista 800.2 de Musical Fidelity, ainsi qu’aux très décoratives enceintes Diptyque DP140MKII. Dali, la marque danoise bien connue de nos lecteurs, y présentait son nouveau casque sans fil IO-12 venant concurrencer les casques High-end du monde de la Headfi. Rien que pour découvrir les nouveautés, la visite du salon valait la peine.

Nous étions témoins ! Curieux de voir notre vidéo du Salon Noir & Blanc Hifi 2023 ? Vous pouvez la regarder ici (des sous-titres en français sont disponibles).

Quelques écoutes remarquables

Difficile de départager les exposants entre eux et de décider qui était le meilleur . L’excellence vous attendait à chaque fois que vous franchissiez l’entrée d’un espace.

L’équipe d’Audiovidéo2Day a donc suivi les pas d’un visiteur lambda, amateur de beau son et mélomane passionné. Appelons-le Jean-Pierre, mais vous pouvez aussi lui donner un autre nom tant est que notre visiteur-témoin arbore le profil standard d’un mélomane désirant s’équiper avec du très bon matériel.

Nous l’avons poussé à choisir quelques démos qui l’ont plus particulièrement marqué parmi la vingtaine de salles qui en proposaient. Mû par son enthousiasme, il nous a présenté toutes, absolument toutes les démos faites dans toutes les salles ! Nous avons donc dû en tirer quelques-unes au sort. Que les autres exposants ne s’en formalisent pas. Le choix du parcours d’écoute qui suit est le fruit du hasard, et non de la supériorité d’une écoute sur l’autre.

L’accent est mis sur les impressions ressenties, et non sur un descriptif fastidieux de tous les produits qui étaient présentés au salon. Si vous n’avez pu y aller, et que vous désirez une liste complète du matériel, nous vous recommandons d’aller dire un petit bonjour au magasin Noir et Blanc, chaussée de Charleroi 154 à 1060 Bruxelles et d’y demander un exemplaire du très beau catalogue édité pour le salon.

Salle Planck – Dune Audio

Le paradis pour les amateurs de l’écoute au casque. Cet importateur a eu l’idée géniale de rassembler ce qui se fait de mieux en matière d’écoute individuelle. Ici, point de casque qui n’en ont que le nom, comme ceux qui vous dérangent avec leur son cracra dans les transports en commun. Dune Audio nous fait naviguer dans le superlatif avec des bijoux qui peuvent en remontrer aux enceintes les plus luxueuses. L’animateur de Dune Audio a eu la très bonne idée d’installer des sièges pour pouvoir écouter plusieurs modèles de marques différentes. Difficile de décoller du siège avec un Hifiman Arya Organic ou un Hedd Audio Heddphone Two bien arrimés sur la tête, alimentés par des amplis/DAC de très haute voltige ! Si vous désirez ressentir, comme l’a ressenti notre promeneur, de vrais basses bien articulées avec une ouverture détaillée des médiums et des aigus réellement cristallins, , bonne nouvelle : le magasin Noir et Blanc vous propose le même confort pour l’écoute de ces fantastiques produits.

Salle Galilei – Dimex

Ou comment des systèmes acoustiques réussissent à concilier perfection musicale et décor dans la maison. Les haut-parleurs du constructeur Diptyque sont entièrement conçus et fabriqués en France. Les premiers modèles ont à l’origine été pensés pour figurer dans une exposition d’art contemporain. C’est dire qu’ils ne ressemblaient pas à de vilaines grosses caisses carrées ! René Degens, qui dirige la société Dimex depuis des années avec talent et passion, a confié que lorsqu’il a installé les nouvelles Diptyques DP140 MKII dans le salon familial, son épouse a instantanément apprécié leur design. Il a ajouté que depuis lors, elle écoute de la musique plus souvent que lui !

La Diptyque est un système de haut-parleurs de type isodynamique, d’aspect plan, avec un diaphragme de graves et un autre de médiums baignant dans le champ émis par des aimants bipolaires en Push-Pull. Le tweeter est un modèle à ruban travaillant en phase avec les autres transducteurs. Impression d’écoute : euh pardon, non, d’abord impression visuelle. Oh ! que l’on aimerait l’avoir chez soi ! Un accroche-regard absolu ! Et puis l’écoute : de la transparence, de la transparence et encore de la transparence. Et contrairement aux systèmes électrostatiques, il y a du grave. Du grave pur, sans caisse de résonance redondante. Vous en avez déjà entendu ? Ah oui, au concert ! Relativement faciles à piloter, ces panneaux étaient branchés sur un amplificateur KORA, lui aussi français et la source, au moment de la visite, était assurée par une solution streaming composée des célèbres marques Silent Angel et Melco Audio, le tout câblé en Cardas Audio.

Salle Huygens – Joenit

OK, Rega, on connait. Totem, on connait. Chord, on connait. Et les deux frères, Bram et Sam, on les connait aussi, comme piliers de tout salon où la musicalité règne en maître. Mais c’est toujours un plaisir d’entrer dans l’espace qui est dédié à leur société Joenit. Il y a comme une odeur Joenit. Ce n’est pas une odeur bien sûr, mais quelque chose qui réveille tous nos sens, quelque chose qui nous fait fermer nos yeux et écouter simplement de la musique, avec la chair de poule qui vient très vite. La combinaison Rega/Totem dans le moyen de gamme et Totem/Chord dans le haut de gamme est tellement réussie que Joenit la reproduit d’année en année, toujours avec succès. Si un mélomane non averti demandait quel système (à prix abordable) choisir, nul doute que beaucoup de connaisseurs l’orienteraient vers une solution Rega/Totem. Émotion musicale, quand tu nous tiens…

Salle Newton B/C – Monitor Audio Nederland

Cette société hollandaise partage la distribution des enceintes anglaises Monitor Audio avec la société belge Transtel. L’une pour les Pays-Bas, l’autre pour la Belgique. Et cette entente fonctionne très bien, au bénéfice des clients qui profitent ainsi d’une distribution sérieuse «en circuit court».

L’écoute centrée sur le « son italien » (typique, mais quel beau son !) vous donnait envie de réserver aussitôt après vos places à l’opéra. Et d’ailleurs, les belles enceintes s’appellent ainsi : Opera. Elles ont leur pendant de beauté et de musicalité avec les électroniques Unison Research, des sculptures en bois massif laissant la part belle aux tubes pour faire beaucoup, beaucoup de musique. L’autre électronique italienne, Pathos, n’était pas en reste pour approcher le sublime.

Lors du passage sur le stand, le très primé amplificateur intégré Leema Tucana II n’était malheureusement pas en fonctionnement. Originaire du Pays de Galles, ce modèle fait partie des « 12 meilleurs amplis anglais » sélectionnés par la revue What Hifi.

Une autre écoute qui a bien failli être fatale à notre visiteur (il a failli s’évanouir de plaisir) est celle des sculpturaux chefs-d’œuvre dont nous vous laissons le soin d’essayer de prononcer le nom : les Monitor Audio HYPHN. Ces monuments de technologie acoustique et d’innovation inédite ont distillé l’un des, si pas le meilleur son du salon. Tout y était : timbre, dynamique, image 3D, vitesse, legato, unité, détails, somptuosité, bref, tout ce que le mélomane qui entame sa quête du Saint Graal ose espérer trouver.

Soulignons la gentillesse et la disponibilité du personnel sur le stand. C’est d’ailleurs une constante pour chacun des espaces visités. Encore une chouette caractéristique d’un salon intime comme le Noir et Blanc Brussels Hifi Show, où le visiteur se sent bien accueilli et – même un peu, comme chez lui …

Salle Vesalius – Transtel

C’est chez le collègue de Monitor Audio Nederland que notre promeneur a pu écouter d’autres enceintes Moniteur Audio de gamme plus abordable, avec les nouveaux amplificateurs ARCAM de la série Radia, celle dont tout le monde parle actuellement. Et c’est ici qu’un mélomane exigeant retrouve une raison de vivre : oui, il est possible de ressentir l’émotion musicale sans devoir payer le prix d’un gros SUV ou d’un petit yacht! Arcam et Monitor Audio : des marques qui évoluent tranquillement dans le monde parfois bousculé de la Hifi avec des produits durables qui ne déçoivent jamais.

Salle Newton A – House of Music

Où l’on prouvait que le plaisir musical ne nécessitait pas de revendre sa maison pour s’acheter une chaîne Hifi de classe. House of Music diffuse depuis longtemps des produits de qualité dans toutes les gammes de prix. Ce n’est donc pas une surprise si notre visiteur s’est longtemps attardé sur une écoute tout en muscle et en raffinement prodiguée par les nouvelles enceintes ELAC pilotées par un ensemble tout-en-un (ampli – CD – streamer) d’Advance Paris qui faisait de l’œil aux visiteurs avec ses beaux grands Vumètres bleus.

Guy De Jaeger, qui a l’humour d’indiquer ‘retail rockstar’ sur sa carte de visite, expliquait à notre promeneur qu’il n’avait pas encore reçu toutes les nouveautés de Music Hall, la marque provocatrice dirigée par l’excentrique Roy Hall, ni d’Elipson dont la gamme s’enrichira fortement cette année.

Une autre écoute intéressante était celle des enceintes françaises Revival Audio. Pas de vieux modèles ressuscités ou mis à jour, mais une conception moderne conçue dans l’esprit des bonnes grosses enceintes trois-voies des années ’70 (quand il y avait encore de la place dans nos salons et dans nos chambres pour les placer). Du gros son. Du bon gros son. Qui tape dans l’estomac et chatouille là où ça fait plaisir. Une construction sérieuse entièrement fabriquée en France.

Salle Darwin – Pro-Ject

Encore une démonstration de la possibilité de se construire une très bonne chaîne Hifi en y consacrant un budget raisonnable (4 chiffres, mais pas 5 avant le ‘€’ !) C’est d’ailleurs le credo de Vincent Hopchet, l’agent de Pro-Ject qui reflète ainsi la philosophie de la marque. Ou plutôt du groupe. Car Pro-Ject, concepteur d’un seul tourne-disque à l’époque de la redoutable percée du CD, est devenu une société puissante et probablement la plus importante en Europe. Ceci, grâce à deux qualités de Heinz Lichtenegger, son dirigeant et fondateur : sa passion pour la restitution analogique et son génie d’entrepreneur. Non, pas deux; il y en a une troisième : sa ténacité dans la volonté de ne proposer que des produits ‘made in Europe’, là où beaucoup d’autres se contentent de faire leur marché autour de Shenzhen… Heinz fait ainsi revivre d’anciennes usines et ateliers, principalement dans les pays d’Europe de l’Est, en y injectant les capitaux nécessaires pour leur modernisation. Cette proximité des sites de production permet aussi d’être plus réactif lors de la conception d’un nouveau produit. Pro-Ject grandit d’année en année. C’est désormais, outre les produits sous sa marque, également Musical Fidelity et EAT, une marque centrée sur les tubes et les platines haut-de-gamme dirigée par l’épouse de Heinz, qui lui apporte une touche artistique supplémentaire, l’autre passion du couple.

Une première écoute surprenante était donnée par la réédition de l’historique ampli Musical Fidelity A1, surnommé à l’époque de sa sortie le ‘gaufrier ’ ou ‘toaster’ à cause de sa face supérieure faisant office de radiateur dégageant une chaleur intense. La nouvelle mouture dégageait un peu moins de chaleur mais notre visiteur n’a pas pu y laisser sa main plus de quelques secondes… Les enceintes étaient des JBL L82 mk2 sélectionnées par le magasin Noir et Blanc. Une écoute franche, directe, bien présente mais sans agressivité grâce au fonctionnement en classe A du Musical Fidelity A1. Une écoute « saine » qui permettait de réécouter avec plaisir des vieux rocks et des classiques de la chanson française.

L’autre écoute mettait en œuvre ce que beaucoup attendaient : le nouvel ampli Nu-Vista 800.2 alimentant les mythiques enceintes LS3/5A de la BBC, que Musical Fidelity fait revivre. La source ? Pas la platine la plus chère, mais la X8 LE avec une cellule Ortofon Quintet Blue. Le préampli phono était le Phono Box 2 avec l’alimentation séparée Power Box RS2 alimentant également la platine. Un ensemble toujours dans une gamme de prix, disons, abordable. On entend par là que n’importe quel mélomane pourrait un jour se le payer dans sa vie.

Résultat ? La madeleine de Proust pour qui n’a plus entendu les LS3/5A depuis longtemps et la révélation pour les autres. Plus de naturel dans la bande médium n’existe tout simplement pas et la douceur dans les aigus n’enlève rien à leur naturel. Pas de basses, les LS3/5A ? Notre visiteur s’est à un moment levé de son siège (dur dur quand on éprouve autant de bonheur à être assis en écoutant d’aussi belle musique). Il cherchait où le subwoofer avait été caché. Il n’y en avait pas ! La LS3/5A avait été conçue pour l’écoute de proximité, dans un espace restreint, voulue de petite taille pour trouver place dans les unités de captation mobile. La salle Darwin où se déroulait la démonstration était très grande et les chaises étaient disposées dans une aire d’au moins 20m² en face des appareils. Malgré cela, on avait droit à une grande écoute, dépassant largement le champ défini par les deux enceintes.

Une petite déception : les fameux systèmes colorés tout-en-un (mais à éléments séparés !) de Pro-Ject annoncés n’étaient pas présents. La faute à leur succès commercial qui a dévalisé les stocks de l’usine. Les ateliers vont devoir ouvrir aussi le dimanche pour faire face à la demande !

Salle Einstein C – ERCT

En se promenant dans un salon Hifi, on se rend tout de suite compte, en pénétrant dans une salle où se déroule une démo, si « ça le fait » ou pas. C’est un peu comme si le visiteur réagissait instantanément à des phéromones que dégage le système en train de jouer. Les premières impressions sont souvent les bonnes, car elles sont intuitives. Ensuite, on fait appel à l’intellectualisation, influencé par la renommée de la marque ou par le discours du démonstrateur qui arrive parfois avec talent et bagout à inverser une impression première négative.

Dès le premier pas dans la salle Einstein C, notre visiteur s’est senti happé par un univers sonore dans lequel il s’est instantanément immergé. Vous connaissez ‘Les Petits Plaisirs’, ce livre qui dévoile les bonheurs simples ? Cela peut être un verre de bière bien fraîche lorsqu’il fait soif, une petite gâterie pâtissière quand on a une petite faim, un éblouissement lorsqu’on arrive au bout du chemin forestier et que l’on découvre la bruissante cascade, ou… ce plaisir musical qui vous fait oublier où vous êtes quand il vous submerge. C’est exactement ce qu’a ressenti notre promeneur qui du coup voulait prendre racine là où il se trouvait.

Les estimées coupables de cet afflux d’enchanteurs phéromones ? Les enceintes Ø Audio (comment ça se prononce ?) d’origine norvégienne sont des grosses enceintes deux voies, mais quelles voies ! Un haut-parleur à pavillon bénéficiant de nombreuses mises au point pour éliminer le défaut inhérent à ce type de transducteur, à savoir une projection sonore parfois nasillarde. Amplifiées par les très belles électroniques à tubes Octave (un des chouchous de Noir et Blanc), elles délivrent un son grandeur nature avec une présence presque tangible et du souffle, du souffle qui vous frappe en pleine figure comme lors d’un grand concert. Notre visiteur a longtemps cherché les défauts. Il n’en a jamais trouvé, dût-il y en avoir. Un bien beau système, malheureusement pas à la portée de toutes les bourses .

Salle Hertz – DALI Benelux

À la portée de tout le monde, et étonnamment bonne : la solution « budget » proposé par Dali Benelux. Un ampli-streamer Bluesound Powernode Edge donnant vie aux enceintes Dali Oberon 3 et un abonnement à votre service de musique en ligne préféré. Et c’est parti pour du vrai plaisir musical, heure après heure, mois après mois, année après année. Et comme Bluesound a développé sa propre plateforme de streaming et de multi room, BluOs, l’une des meilleures du marché, vous pouvez compléter l’installation en ajoutant des enceintes sans fil dans d’autres pièces de votre habitation. On ne comprend pas que pour un budget de 1.300 euros (plus quelques divers accessoires, mais ce n’est pas la fin du monde), des gens puissent encore acheter du mauvais matériel sur des sites de vente en ligne… Il faut dire que Bluesound, c’est la sœur de NAD, avec la même équipe de développement partageant la même passion.

Notre promeneur a aussi apprécié un système plus onéreux, mais d’un rapport qualité / prix tout aussi imbattable. Constitué de l’ampli/DAC/streamer NAD M10 et des enceintes colonnes, toujours de DALI.

L’écoute du nouveau casque sans fil DALI IO-12 montre que la marque danoise a réussi son entrée dans le monde du Headfi High-end et qu’elle peut concurrencer les ténors du secteur.

Salle Edison – Audionec

Le choc ! Dès l’entrée. Déferlement sonore ! Son grandeur nature ! Non ! Plus grand que nature ! Présence musicale extrême ! Du superlatif en veux-tu en voilà. Du High-end absolu ? L’expression est trop faible et de toute façon déjà mille fois usée. Oublions donc ce ‘High-end’ trop galvaudé. Parlons plutôt d’absolu. Voilà : c’est le système le plus absolu qu’il nous ait jamais été donné d’entendre. Il ne manquait plus que la présence physique des musiciens entre les enceintes pour qu’on se croie au concert. Des enceintes ? Non ! Des monuments au service de la musique !

De fait, le visuel créait aussi un choc. Une architecture métallique noire superposait des cubes en ébénisterie peinte d’un magnifique blanc mat. Des modules contenant chaque fois un haut-parleur, en fait. Après le tournis dû au premier tourbillon musical, la description du système. Comme nous sommes dans le très très très haut de gamme, le concepteur Francis Chaillet, au demeurant fort affable et terriblement sympathique sans aucune manifestation de prétention malgré la géniale qualité de son approche, nous a expliqué qu’il a conçu un système certes de gamme absolue et donc très cher, mais suivant un concept évolutif. L’amateur peut commencer par une solution à deux modules (basses – aigus) pour ensuite évoluer en ajoutant des modules. Un système complet comprend des modules subwoofer, grave, bas-médium et tweeter, tous développés en interne. La solution de base devient du coup budgétairement possible, en étant équivalente en prix aux gros systèmes vendus chez d’autres marques. Ensuite, pour monter de gamme, on ajoute sans devoir revendre.

On remarque aussi immédiatement que Francis Chaillet aime les belles choses et qu’il est attiré par un art raffiné. Ses enceintes, outre par leur rendu sonore, doivent aussi se distinguer par leur finition. Le client a le loisir de pouvoir personnaliser son futur système EVO en spécifiant à la commande telle couleur RAL, telle finition en placage vrai bois, telle laque satinée ou brillante. Le plus haut degré de raffinement étant proposé avec du cuir ou de la marqueterie en partenariat avec des ateliers reconnus dans le domaine de la décoration intérieure de luxe.

Audionec, ce n’est pas que ces fantastiques enceintes. Francis Chaillet développe aussi, et c’est le premier métier d’Audionec, un serveur musical dépassant de loin tout ce que l’on connait. La dernière mouture de ce serveur d’exception, The Ultimate, était présentée sous un boitier transparent nous laissant voir l’intérieur qui faisait penser au décor d’un film de science-fiction.

Il n’est pas étonnant que Gregory, spécialiste et esthète passionné de son, ait été séduit par les produits d’Audionec.

18 h. Fermeture du salon.

Avec toutes ces merveilles qui sollicitaient le visiteur, la journée a vite passé. Les yeux et les oreilles éblouies, la démarche un peu fatiguée, un petit tour par le bar n’était pas de trop. D’autant plus que des passionnés ont rencontré d’autres passionnés et que, dans ce genre de salon à l’ambiance cosy, des relations et des amitiés naissent facilement. Aux tables, les discussions filaient bon train en laissant s’exprimer les enthousiasmes – mais aussi les critiques car un tel salon est fait pour comparer et donner son avis.

Le voilà, tel qu’il a été vécu par un visiteur, le second salon Noir et Blanc Brussels HiFi Show. Il est tout à l’image du magasin qui l’organise. À la fois professionnel, sérieux, savamment organisé et tout dévoué à la passion de ses clients. Rendez-vous l’année prochaine !

Points de vente de la marque grimm-audio