Panasonic TX-65JZ2000E OLED: banc d’essai télévision 4K

Par

Frederick Lemmens

7 décembre 2021

See it all, feel it all. Here and now. Ressemblant à une philosophie invitant à vivre pleinement le présent, ce sont les mots qui ont souligné le lancement par Panasonic de son téléviseur OLED JZ2000 4K en deux tailles d’écran: 55 ” et 65 “. Les téléviseurs OLED Panasonic de la série Z2000 ont depuis quelques années la réputation d’être les meilleurs sur le marché. Chaque nouvelle version de cette série devenue mythique soulève dès lors la question : — Mais quelle nouvelle bonne surprise nous ont concoctée ces diables d’ingénieurs japonais cette fois-ci ? En tout cas, la réponse de Panasonic est laconique : — Ce nouveau modèle phare représente tout ce que nous pouvons réaliser de meilleur. Un laconisme qui en dit beaucoup. D’accord. Écoutons voir… et mettons sur la sellette le Panasonic TX-65JZ2000E OLED 4K.

Design

Déjà, le plus moche des écrans plats peut être considéré comme beau. C’est le principe même de la télévision ressemblant à un tableau que l’on peut accrocher au mur qui veut ça. Mais quand un fabricant soigne ce design originel dans les moindres détails, avec les meilleurs matériaux et en esquissant les proportions les plus équilibrées, alors là, on touche au sublime. Panasonic a même réussi à parfaitement intégrer ce qu’on pourrait qualifier de « barre de son », cette espèce d’excroissance pourtant absolument nécessaire pour un résultat sans faille, comme nous le verrons plus loin. Rares sont les marques capables de se distinguer à partir d’un design devenu aussi commun.

Et comme pour vous faire hésiter à l’accrocher au mur, Panasonic a prévu pour son téléviseur TX-65JZ2000E OLED 4K un beau pied rotatif, destiné à idéalement orienter l’image vers la zone du spectateur. C’est pousser évidemment le perfectionnisme très loin, en ce sens que, contrairement aux écrans LCD et LED, l’écran OLED permet d’avoir la même qualité d’image sous un très large angle de vision.

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Beauté et robustesse. Jusque dans les détails : la —plutôt chic— télécommande fournie a immédiatement donné une impression de robustesse, un peu trop lourde peut-être. Et malgré l’extrême finesse de la plus grande partie de l’écran, à aucun moment nous n’avons ressenti la crainte qu’il ne se brise !

Connectique

Avec l’arrivée de son téléviseur JZ2000 4K, Panasonic approche sereinement la clientèle des gamers, qui vient ainsi rejoindre sa traditionnelle clientèle enthousiaste de cinéphiles. Parmi ceux-ci, tous ne veulent pas passer des heures à régler les menus et sous-menus pour arriver à obtenir une image la plus parfaite possible. Panasonic veille donc à ce que le cinéphile (et désormais aussi le joueur) profite d’une image parfaitement réglée « en sortie de boîte ». J’avoue faire partie de cette clientèle, même si par curiosité, un jour de désœuvrement, je me plais à m’aventurer dans le labyrinthe de tous les réglages possibles et à les comparer (pour en définitive, revenir au réglage d’origine, en mode Filmmaker).

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Deux groupes cibles, donc, et une connectique en conséquence. Au total, 4 ports HDMI sont disponibles, dont 2 prennent en charge la toute nouvelle norme HDMI 2.1. Celle-ci est synonyme d’un faible retard à l’affichage, avec Variable Refresh Rate (VRR) et High Frame Rate (HFR). Panasonic nous promet du vrai 4K à 120 Hz dans toute sa splendeur.

Parmi le reste, notamment, un slot CI+ slot, un port Ethernet, une entrée mini jack, une sortie numérique optique, 3 ports USB (dont 1 USB 3.0) et deux entrées satellite. J’en oublie, mais en gros : le nouveau Panasonic JZ2000 possède tout ce qu’il faut, y compris bien sûr le Bluetooth et HDMI eARC.

C’est parti !

Après la mise en service initiale qui s’est bien déroulée (c’est vraiment du plug & play !), l’interface Smart TV propre à Panasonic (My Home Screen 6.0) attire immédiatement l’attention de quelqu’un habitué aux plateformes Android TV, Tizen ou webOS que l’on retrouve chez la majorité des autres marques. Différente, mais pas moins attractive, avec de la fluidité et une agréable simplicité. J’y ai rapidement retrouvé mes applications préférées comme YouTube et Netflix. Mais d’autres applications comme Rakuten, Prime Video, … sont également prises en charge.

Après l’avoir découverte, j’ai aussi largement profité de la fonction Panasonic Easy Mirroring. Grâce à une application Smartphone bien pratique, il est possible d’envoyer facilement des photos ou des vidéos à partir de son Smartphone vers l’écran TV. Malheureusement, l’absence de compatibilité Chromecast ne m’a pas permis de transférer de flux via cette fonctionnalité pourtant bien populaire.

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Certains bancs d’essai critiquent la plateforme Panasonic en l’accusant de n’être pas aussi riche ni complète que d’autres plus avancées. J’ai pu en effet le constater en la comparant à celle du Sony BRAVIA XR-65A80J. Mais nous parlons ici d’une bataille entre géants, et dans la pratique quotidienne, celle de Panasonic est bien suffisante et, surtout, agréablement intuitive.

Un petit bémol avec la télécommande qui n’est pas rétro éclairée, alors que lorsque l’on regarde la TV, c’est souvent dans un environnement non ou à peine éclairé. Par contre, sa fabrication est exemplaire. Je pourrais mieux la décrire comme une télécommande surdimensionnée. Cela peut sembler négatif, mais ce n’est certainement pas le cas. D’abord, le sentiment de robustesse (on s’habitue vite au poids), avec des touches qui acceptent bien la pression du doigt. Ensuite, leur disposition, très logique sous la main. Ce qui m’a particulièrement plu est la présence très claire de quatre touches de raccourcis pour lancer rapidement les applications Netflix, YouTube, Rakuten TV et Prime.

Tout ce qui précède montre bien que Panasonic ne cherche pas à briller par des fonctionnalités spectaculaires — et souvent inutiles, mais plutôt s’efforce d’aider l’utilisateur dans son plaisir quotidien par des fonctions pertinentes et qui « marchent ». En témoignent par exemple le slot CI+ pour la télévision numérique, la connexion satellite, Easy Mirroring, … toutes des choses que l’on utilise vraiment.

Qualité d’image

C’est là qu’on attend au tournant chaque nouvelle version de la série Z2000 de Panasonic. Comment être encore meilleur que ce qui était déjà considéré comme le meilleur d’une technologie appréciée par les cinéphiles comme elle-même étant la meilleure, la technologie d’affichage OLED ? Pour l’écran lui-même, Panasonic a opté pour une dalle Master HDR OLED Professional Edition qui, selon ses propres termes, offre une qualité OLED inédite. Alors, comment qualifier une image encore meilleure que la meilleure ? Après de longues heures de vision, je peux le dire : la perception de l’image délivrée par la nouvelle Panasonic JZ2000 m’a vite fait oublier toute tentative de juger de sa qualité pour se transformer en plaisir absolu, n’appelant plus aucun autre commentaire. Ou, si vous le préférez, j’ai réellement vécu l’image, au lieu de simplement vouloir la tester…

Le processeur intégré (HCX Pro AI) de Panasonic excelle vraiment dans sa catégorie. La fameuse Intelligence Artificielle, cette fameuse IA (AI en anglais) qu’on ne peut plus ignorer au risque de paraître bête, est de la partie, et sa base de données intégrée lui permet de reconnaître instantanément ce qui apparaît sur l’image, pour une reproduction idéale. En conséquence, les paramètres sont automatiquement ajustés et optimisés pour, par exemple, une compétition sportive.

Passer d’une scène sombre à une scène subitement très claire ne pose aucun problème à la Panasonic. Aucun détail ne lui échappe. Les couleurs en mode Filmmaker sont fantastiquement vraies et naturelles. La dynamique HDR est parfaite grâce à une luminosité supérieure à celle offerte par les autres écrans OLED. L’impression générale est celle de douceur dans les détails avec beaucoup de profondeur. Les travellings dans les films ou les mouvements rapides dans les retransmissions sportives sont reproduits sans aucun à-coup, avec une fluidité reposante. Après avoir regardé différents types de contenus (séries télévisées, films, football…) je n’ai pu en tirer qu’une seule conclusion : la qualité d’image est absolument d’un niveau sans précédent. Pour qui, comme moi, cherche le bonheur d’une image parfaite sans se perdre dans trop de fioritures, la Panasonic JZ2000 a trouvé sa clientèle.

J’ai aussi testé des jeux : avec ses 2 entrées HDMI 2.1, la Panasonic affiche sans défaut les plus extraordinaires prouesses. En 4K 120Hz s’il vous plaît ! Avec le faible taux de latence, l’image affichée correspond quasi instantanément à la commande de votre manette.

Qualité du son

Abordons le point traditionnellement faible des écrans plats : le son. À cause du manque de caisse de résonnance dû à la minceur des TV actuelles, les haut-parleurs embarqués ne peuvent pas s’exprimer pleinement et, malgré les artifices numériques de traitement sonore auxquels les fabricants ont recours, le son n’est pas à la hauteur de l’image. De là le nécessaire succès des barres de son ou, mieux, des systèmes home-cinéma à éléments séparés. Panasonic est très conscient de cette situation, et n’oubliant pas que sa marque sœur s’appelle Technics, y attache beaucoup d’importance. La série Z2000, depuis ses origines, s’efforce d’offrir le meilleur son possible tenant compte des faiblesses inhérentes à la physionomie des écrans plats. Et Panasonic parvient dans une certaine mesure à nous faire oublier que ce n’est pas un système Surround séparé qui est en train de jouer.

Les ingénieurs ont développé, pour la JZ2000, un système comprenant, en plus des haut-parleurs avant classiques, des haut-parleurs disposés latéralement et vers le haut, aidés par un subwoofer intégré à l’arrière, pour un total de sept canaux s’exprimant avec une puissance de 125W.

Pour être honnête, et malgré mon a priori d’amateur Hifi, je dois avouer que j’ai été impressionné. Clairement, je ne m’attendais pas à un tel son venant d’un téléviseur. Suffisamment spatial et puissant, le son ne m’a jamais paru trop pauvre au point d’en être fatigué comme c’est le cas avec de trop nombreux autres modèles. En ce sens, Panasonic a réussi à créer un système homogène, où le son n’a pas trop à souffrir de la comparaison avec l’image.

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Attention! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. On ne parle pas ici de l’immersion qualitative qu’offre un système Surround Sound à éléments séparés. Je dirais plutôt que la qualité sonore offerte par le TX-65JZ2000E vous permet de patienter en attendant de vous offrir un vrai système son. D’autant plus que les ingénieurs japonais ont intégré Dolby Atmos et que ça aide… Ils ont aussi eu la bonne idée de prévoir dans le menu de configuration le réglage des paramètres de distance par rapport à votre lieu d’écoute et par rapport aux murs. Je dois dire que le résultat donne illusion. J’avais vraiment l’impression que des objets sonores se baladaient autour de moi, y compris en hauteur.

Dans cette intéressante vidéo de Panasonic, vous voyez en détail comment tout cela fonctionne :

Conclusion : bienvenue chez soi?

Panasonic a réussi un nouveau coup de maître en termes de qualité d’image et montre que ses ingénieurs peuvent tirer encore plus d’un panneau OLED. Pour moi, c’était vraiment un régal pour les yeux. Les couleurs éclaboussent l’écran. Le contraste est parfait entre les zones sombres et lumineuses. La fluidité est exemplaire et le naturel de l’image vous la fait vivre intensément. Le JZ2000 4K n’est-il pas tout bonnement le meilleur téléviseur actuel sur le marché ? On serait tenté de l’affirmer, malgré les petits bémols constatés, comme une télécommande non rétro éclairée et un système d’exploitation un peu léger en applications.