Klipsch. Un constructeur que je connais personnellement peu, mais dont j’ai déjà entendu beaucoup parler ‒en bien. D’autres rédacteurs au sein de notre équipe évoquent avec enthousiasme leurs excellentes expériences avec des enceintes Klipsch, dont certaines sont des monuments acoustiques pouvant coûter le prix d’une petite voiture. On m’a confié le test de l’ensemble ProMedia Heritage 2.1. C’est un ensemble, disons, modeste par rapport à ces monuments qui ont fasciné mes collègues. Mais modeste avec Klipsch n’est pas synonyme de bon marché, dans le sens où, même si le prix n’est pas très élevé, il s’agit d’un système parfaitement abouti. La célèbre marque audio s’est donné beaucoup de mal pour réussir cet ensemble au look rétro vendu à un prix très attractif. “Attractif” est le terme juste qui s’applique aussi aux technologies que Klipsch a développées pour son nouveau modèle. ‘Let’s dive in’!
‒Bonjour ! Je voudrais acheter le ‘Klipsch ProMedia Heritage 2.1 Multimedia System’… Il s’agit de ne pas avoir la langue qui dérape. Derrière cette appellation un peu compliquée s’abrite un système 2.1 que le fabricant américain présente comme une solution sonore intégrée idéale s’intégrant au mieux dans un bureau ou un environnement de travail. En plus des options de connectivité intéressantes, on peut compter sur la technologie exclusive du pavillon Tractrix qui a rendu la firme célèbre auprès des audiophiles et des pros. Il est temps de déballer la boîte dans laquelle ce système, dont on ne peut prononcer plusieurs fois à la suite le nom sans se tromper, est bien rangé.
Première impression
‒Wow ! ça c’est du costaud ! Ce sont les premiers mots qui me sont venus à l’esprit lorsque j’ai sorti les enceintes satellites et le subwoofer de la boîte. Ouf, le poids ! Je m’en souviens encore…
Comment dit-on, encore, en Belgique ? Ah oui ! « C’est pas du brol ! » Vos bras le sentent tout de suite, mais aussi vos yeux. Ce système multimédia, disponible en noir ou en noyer, se présente dans une finition de haute qualité agréable au toucher. Pas de plastoc ni de finition hésitante. Les matériaux offrent une surface parfaite et affichent leur noblesse. Le côté ‘héritage’ est donné par la belle grille avant munie d’un tissu très années ’60. Le logo Klipsch se détache fièrement dans le bas de la grille. Moi qui suis très design moderne, j’avais un peu peur du style annoncé ‘vintage’. Mais non, pas du tout. Le système s’intègre parfaitement sur mon bureau.
Sans plus tarder, jugez par vous-même en découvrant toutes les facettes du ouuuf… ‘Klipsch ProMedia Heritage 2.1 Multimedia System’ dans cette capsule que nous lui avons consacrée :
Design
Y a pas à dire : c’est du Klipsch. Du 100% Klipsch. Si vous êtes habitué à la marque, sans regarder le logo, vous vous dites spontanément : ‒Tiens ! du Klipsch ! La forme, la finition, les grilles avant, … pas moyen de se tromper. C’est de la belle ouvrage, qui attire le regard dans un intérieur. Pour quelqu’un qui ne connait pas, c’est un objet sous le charme duquel on tombe tout de suite. ‒Dis, ces enceintes ont l’air sympa ! (Parfois, les méchants pourraient vous demander, sourire narquois aux lèvres :‒T’as hérité de ton grand-père ?) Et puis vous faites écouter quelque chose. ‒Wow le son ! C’est quoi ce truc ? C’est géant ! (Et les méchants se taisent et écoutent, complètement bluffés). Bravo Klipsch ! Moi en tout cas, je ne me contente plus de les regarder : je les écoute !
Technologie
Assez parlé de mes premières impressions et du design qui a fait écarquiller les yeux de tout le monde. Passons au côté technique en examinant de plus près le système. Le ProMedia Heritage etc. etc. est un système multimédia 2.1. Il se compose de deux enceintes satellites et d’un subwoofer. Les satellites sont équipés d’un “Polymer Compression Driver” de 1″ pour les aigus et d’un “Polyfiber Cone” de 4″ pour les graves. Le fameux pavillon Tractrix breveté de Klipsch garantit une dynamique maximale et des aigus encore plus limpides, tout en assurant une image sonore plus large.
Le caisson de Grave est équipé d’un ‘8” Long-Throw polyfiber conus’. Un évent bass-reflex est aménagé à l’arrière du caisson pour réguler la réponse dans les basses. Les basses signées Klipsch ont toujours été sèches et profondes. Ce système-ci ne déroge pas à la tradition. La puissance et le rendement sont également des marques de fabrique de Klipsch. Il n’est donc pas étonnant que ce qui pourrait n’être considéré que comme un système d’appoint pour ordinateur intègre une amplification impressionnante: 35 W pour chaque satellite et 150 W pour le subwoofer. Klipsch annonce même une puissance totale de 220 W en pointe. La pression acoustique peut atteindre 110 dB. C’est énorme. Un système d’appoint pour ordinateur, dites-vous? Beaucoup de grosses enceintes de salon n’affichent pas ces performances!
Connectivité
Ce système est actif et comprend donc une amplification, mais aussi une préamplification. Il offre des entrées USB et RCA et bien sur une connectivité sans fil Bluetooth. Dans mon cas, et tenant compte de mon style de vie de génération Y, cela me convient parfaitement. Je peux switcher de mon laptop vers mon Smartphone et inversement. Cela induit que le câble fourni mini jack/RCA peut toujours rester branché à mon ordinateur portable. Je pourrais alors utiliser le Bluetooth pour me connecter à mon Smartphone pour écouter de la musique. L’USB est un plus appréciable, mais pas indispensable. Le carton d’emballage contient aussi une télécommande pratique avec laquelle vous pouvez facilement sélectionner la bonne entrée (les piles AAA sont incluses).
Comme rien n’est parfait en ce bas monde, on peut déplorer que le système multimédia Klipsch ProMedia Heritage 2.1 n’offre pas de connexion WiFi ou LAN. Par conséquent, ce modèle ne peut pas lire directement de la musique à partir d’un service de streaming, par exemple, sans un appareil supplémentaire entre les deux. Tout se fait donc en Bluetooth. Mais soyons honnêtes : ce n’était probablement pas l’objectif de Klipsch de mettre sur le marché un système complet « tout-en-un ». Peut-être pour le modèle suivant ? Au passage, je tiens quand même à souligner qu’il s’agit d’une belle solution stéréo pour ordinateur de bureau ou ordinateur portable et qui est disponible au prix public conseillé de 400 euros. Et là, Klipsch mérite notre intérêt.
Installation
Dans la série ‘L’installation pour les nuls’, Klipsch a fait fort. Nul besoin d’être ingénieur polytechnicien ni geek pour installer ce système. Des instructions très claires sont livrées. Vous pouvez suivre étape par étape les connexions possibles. Pour la liaison Bluetooth, c’est un peu moins évident. Il faut un peu tâtonner avec le bouton marche/arrêt et les boutons de la télécommande IR. Mais pas de quoi y passer la soirée.
Bon à savoir. Les câbles pourraient être plus longs. On n’a pas toujours la place pour poser le subwoofer à proximité immédiate des satellites. Dans mon cas, le bureau est réglable en hauteur et je peux vous dire que c’est juste suffisant : ça « tirait » sur les fils. Si la longueur n’est pas suffisante dans votre situation, vous devrez d’abord prévoir une petite escale en magasin pour obtenir des câbles plus longs.
Utilisation et facilité d’emploi
Le système multimédia ProMedia Heritage 2.1 est livré avec une télécommande pratique avec laquelle vous pouvez tout contrôler facilement. Pas d’application ou similaire, juste de la vieille école. Pour les lecteurs distraits parmi vous, ou pour ceux qui possèderaient un toutou friand d’emporter dehors les affaires de son maîmaître, ce n’est peut-être pas la meilleure option. Le fait que la télécommande ne soit pas grande et qu’elle ait une finition noire n’aide pas beaucoup. Je parle d’expérience… et j’ai parfois passé plus de temps à la chercher qu’à écouter de la musique. Mais là où les amoureux de gros boutons trouveront leur compte, c’est à l’arrière du subwoofer. Il s’y trouve deux boutons rotatifs avec lesquels on peut régler le volume général et le ‘bass level’. Comme chez moi le subwoofer est au sol, j’ai trouvé leur position un peu moins pratique. C’est pourquoi d’ailleurs je ne les ai pas utilisés.
Cela étant dit : en plus des boutons de contrôle habituels tels que marche/arrêt, lecture/arrêt, mute, volume haut et bas, il y en a d’autres. Surtout SUB- et SUB+. Très utiles, car indépendamment du volume général, vous pouvez respectivement atténuer ou amplifier les graves du subwoofer. Vous pouvez le faire pour deux raisons. D’une part en fonction de vos préférences d’écoute et/ou de vos goûts, mais aussi et surtout parce que la réponse du subwoofer avec son évent à l’arrière peut considérablement varier selon l’endroit où on le positionne. Dans un coin, les basses sont gonflées et désagréablement boursouflées, alors qu’à côté d’une trémie d’escalier, elles peuvent paraître avoir presque disparu. Le réglage peut corriger, mais bien sûr n’est pas aussi efficace qu’un placement correct dans la pièce. Il est parfois nécessaire d’essayer plusieurs endroits avant de trouver le bon. C’est là que la critique des câbles trop court prend tout son sens, car cela complique les choses. Pour vous aider, le manuel répertorie les différentes configurations, ainsi que les choses à faire et à ne pas faire en matière de placement.
En bas à droite de la télécommande se trouve un bouton marqué d’un croissant de lune. Lorsque vous appuyez dessus, le mode nuit est activé. Lorsqu’il est activé, le subwoofer s’arrête de jouer. Les basses se propageant dans tous les sens, y compris au travers des parois, les autres personnes ne sont alors pas incommodées et peuvent dormir tranquille. Il est vrai que la plage de fréquence est alors réduite, mais c’est le prix à payer pour assurer la paix dans les ménages.
Le son
Quand on achète des haut-parleurs, en général, c’est pour le son ! Et dans le cas des Klipsch, c’est pour profiter du fameux son Klipsch, indémodable depuis la fondation de la marque en 1946. La première chose qui m’a frappé, c’est la création d’une scène sonore large et convaincante. Il est vrai que j’avais installé le ProMedia Heritage 2.1 dans une chambre plus grande qu’un bureau normal. Le Klipsch ne donne pas vraiment la sensation de focalisation sonore, mais remplit la pièce avec une large scène où la reproduction stéréo est nettement marquée. C’est un peu le son perçu lors d’un festival rock ou jazz.
Il est temps que de la musique plus brutale montre ce que ce subwoofer a dans le ventre. Je laisse d’abord le réglage en position neutre, en sortie de boîte. J’obtiens une basse profonde et grasse qui ajoute de la puissance à la musique. Et vous pouvez prendre cela au pied de la lettre. Cela sonne merveilleusement bien. Mon frère, qui se trouvait dans sa chambre, a entendu ce qui jouait. Il était curieux et est venu jeter un coup d’œil. Il pensait que je regardais une scène d’action excitante d’un film. Mais non, c’était une playlist tirée de la bande son de Bladerunner. Ai-je besoin d’en dire plus ?
Conclusion
En bref : avec le système multimédia ProMedia Heritage 2.1, Klipsch nous étonne une fois de plus en mettant sur le marché un système sympathique, destiné aux applications de bureau. « Sympathique » ? Plutôt diablement sympa ! Tellement sympa et performant que vous pourriez presque l’utiliser comme système principal. Un beau son remplissant la pièce s’offrirait alors pleinement à vous.
Dans tous les domaines, le nouveau Klipsch réussit haut la main. Durant les nombreux tests d’écoute, je ne suis pas parvenu à le prendre en défaut. Je parle bien sûr en ayant en tête sa taille et son prix. Quelques points d’amélioration pourraient être : une télécommande légèrement plus grande (et peut-être pas dans une finition noire ?), un meilleur positionnement des boutons rotatifs sur le subwoofer, des câbles plus longs et un manuel avec quelques explications supplémentaires, surtout pour la connexion Bluetooth. Mais c’est pinailler. La réalité est que Klipsch fait très, très, très bien son travail. Félicitations de la part d’AudioVideo2Day !
Le système multimédia Klipsch ProMedia Heritage 2.1 coûte 399 euros. C’est trop cher pour les acheter sur un coup de tête sans les avoir écoutés chez un revendeur (cela fait partie du plaisir), et pas assez cher pour devoir économiser longtemps. Bien sûr, vous ne devez pas vous attendre à ce que ce système reproduise exactement la même chose que les grandes enceintes de la marque alimentées par une amplification audiophile séparée. Mais la qualité de ce petit système démontre à la fois la maîtrise technologique de Klipsch et son profond respect pour ses clients.
Au début de ce banc d’essai, j’exprimais que j’étais peu coutumier de la marque. Maintenant, j’ai envie de prendre mon bâton de pèlerin d’apprenti audiophile et d’arpenter les routes menant chez les revendeurs de la marque pour découvrir d’autres modèles du constructeur . Parce que le fabricant peut proposer un tel ensemble qui non seulement sonne bien, mais est également abordable, que dire alors des modèles plus hauts dans la gamme ? Cela laisse l’impression que Klipsch veut se rendre accessible à tous ceux qui ont une passion pour la musique.
À l’issue de ce test, la question à mille euros : est-ce que je voudrais garder le système multimédia ProMedia Heritage 2.1 ? Ça c’est sûr. Et c’est même un euphémisme. C’est simple : je le veux ! Une superbe dynamique met en valeur une image sonore spacieuse. La pression sonore que dégage ce système est impressionnante : rien à voir avec mon périphérique Logitech. J’étais étonné de constater comment ces enceintes pouvaient jouer fort, sans distordre la musique. Après une journée de travail, oubliez votre PC et invitez vos amis pour une fête digne de ce nom. Le système Klipsch est tout à fait capable de la sonoriser !
Klipsch ProMedia Heritage 2.1 Multimedia System
399 euros
Pour
- Image sonore large et dynamique
- Simple d’utilisation
- Rapport prix/qualité exceptionnel
- Niveau sonore impressionnant (pour la fête)
Contre
- Câbles trop courts
- Niveau sonore impressionnant (pour les voisins)
