Après ses nombreuses références à la culture musicale, Pro-Ject s’intéresserait-il aux références à la sous-culture vestimentaire? C’est à la marque Fred Perry que rend cette fois hommage le fabricant autrichien. Quel rapport avec la musique ? Justement : c’est parce que la célèbre « chaîne de mode de style décontracté et d’inspiration sportive » s’intéresse, elle, à une autre sous-culture, ou plutôt ‘Subculture’, en l’occurrence aux ‘soul musicians of the future’ sur lesquels elle entend attirer l’attention avec l’une de ses collections. Pro-Ject pour la technologie, Fred Perry pour le style : voici le nouveau modèle Fred Perry x Pro-Ject Record Deck. Le couvre-plateau arbore le très stylé logo Fred Perry : une couronne de lauriers rappelant les exploits du fondateur de la marque, plusieurs fois champion du monde de tennis.

Pro-Ject Fred PerryLes vieux machos hifistes vous le diront : la nouvelle platine Pro-Ject répond totalement aux normes du ‘WAF’ (pour ‘Woman Acceptance Factor’). Cet acronyme discriminatoire insinue qu’a priori la femme ne s’intéresserait pas aux qualités techniques en soi d’un produit. Elle n’accepterait celui-ci que revêtu de falbalas esthétiques. Cette conception misogyne, encore malheureusement trop ancrée dans les esprits, tend à faire oublier qu’il existe des femmes ingénieurs et des hommes esthètes. Bref, pour les amateurs-trices à la fois de belle mécanique et d’esthétisme, la nouvelle platine Fred Perry x Pro-Ject se présente sous les couleurs emblématiques de la marque de vêtements (qui a autant d’hommes que de femmes parmi sa clientèle) sur lesquelles se détache fièrement la fameuse couronne de laurier avec ses trente feuilles (’30 Leaf Laurel Wreath’). 

Techniquement, la nouvelle platine platine Pro-Ject est une combinaison de deux fleurons de la marque : l’Essential III et la Debut Carbon EVO. On y retrouve toutes les recettes technologiques qui font la réputation de haute musicalité de Pro-Ject. Le couvre-plateau en feutrine, sur lequel apparaît le logo Fred Perry, absorbe les micros vibrations du disque en mouvement. Un préampli phono réglable est intégré. Pro-Ject a pour habitude de livrer la plupart de ses modèles les plus populaires montés d’origine avec une cellule. Il s’agit cette fois encore de la cellule danoise Ortofon OM10, un modèle à aimants mobiles (MM) très apprécié. Le choix des vitesses est classique : 33 1/3 et 45 tours. 

La marque Pro-Ject a été fondée en 1991 par Heinz Lichtenegger, un passionné de musique et fan virulent du son analogique. Dès le début (ce que rappellerait en guise de clin d’œil le modèle ‘Debut’), la marque favorise la fabrication des platines vinyles. 1991 : en plein essor du CD. À une époque où le vinyle était déclaré mort. Suicidaire, Heinz Lichtenegger ? Non, visionnaire ! Aujourd’hui, le marché lui donne raison. Même si quelques récalcitrants pro-CD confinent encore le vinyle dans un marché « de niche » ou, pire, comme une mode vintage passagère, le vinyle est là, bien présent, y compris dans des bacs installés précipitamment dans les grandes surfaces qui ont senti le vent tourner. Le paradoxe est que le vinyle, ce vieux machin qui gratte et qui souffle, est adopté par nombre de jeunes, influence des disc-jockeys aidant, qui n’ont même pas connu le lancement du CD ! Aujourd’hui, la galette noire est de plus en plus présente dans les foyers modernes.

Pro-Ject considère qu’une esthétique sobre et soignée est une marque de respect envers sa clientèle, qu’elle soit M, F ou X, et non comme un argument marketing désuet à la WAF. La platine Pro-Ject x Fred Perry est disponible sous trois finitions élégantes : Black/Champagne/Champagne, White/Ice/Navy et Maroon/White/Ice. Technologie de pointe incluse.

Points de vente de la marque pro-ject