Voici la suite du feuilleton de l’été. Vous êtes nombreux à le suivre, vous qui vous demandez: Comment devient-on concepteur d’audio haut de gamme?

Que vous soyez audiophile ou passionné de musique, ou bien sûr les deux, vous découvrez en plusieurs épisodes, une fois par semaine, le récit passionnant de Rumen Artarski, le CEO de Thrax Audio.

Source: Mono & Stereo – Interview réalisée par Matej Isak

Thrax Audio

Résumé de l’épisode précédent:

La famille de Rumen Artarski revient vivre en Bulgarie après une période passée au Mexique. Nous étions encore en pleine période soviétique et écouter de la musique occidentale se faisait sous le manteau. Comme le frère de Rumen avait emporté beaucoup de disques vinyle dans ses bagages, ils ont eu l’idée de créer un petit business de copies sur cassettes.  À la chute du communisme, Rumen part au Danemark suivre des cours de technologie. Échec, mais il en a profité pour fréquenter le monde audio danois très prolifique dans les années ’90. À cette époque, tout business centré sur l’Occident marchait bien dans les pays de l’ex-bloc soviétique et les deux frères firent de l’argent en important des produits du Danemark. Le démon de la Hifi commençait à s’emparer de Rumen. Il décide de partir pour Londres où il s’inscrit dans une école formant des ingénieurs du son. Déception de Rumen: il ne rencontre que des arrivistes qui travaillent toujours le même son formaté et des artistes en herbe qui font tout pour devenir stars. Un jour, il découvre une école pas comme les autres: Alchemea, dirigée par John Lundsten. Et c’est le coup de foudre.

Thrax Audio

Rumen: – Compte tenu de mon récent parcours d’étudiant à l’Université technique et de ce que j’y avais appris en matière d’acoustique et d’électronique, je faisais figure de roi borgne au pays des aveugles. On m’a donc invité à participer à la conception et à l’installation de nouveaux studios d’enregistrement et de locaux de post-production. J’ai bientôt installé et câblé des tables de mixage. J’étais chargé du design acoustique des locaux et de l’installation du système de monitoring. John était un fervent adepte des systèmes Tannoy. Venant du Danemark, j’ai aussitôt sauté sur l’occasion de faire bonne impression en présentant une marque danoise totalement inconnue en Grande-Bretagne. Dynaudio  commercialisait surtout à l’époque des drivers et des kits DIY. J’en achetai quelques-uns et me lançai dans la construction de mon premier système de monitoring de studio sur base Dynaudio.

J’ai ainsi réalisé plusieurs projets, jusqu’au moment où j’ai compris que la vente de matériel était bien plus profitable que les services que je proposais jusque-là. Un des fournisseurs m’ayant proposé de travailler pour lui en tant que “spécialiste système”, le choix a été vite fait.

Thrax AudioC’est également à cette époque que j’ai lancé ma première société en Grande-Bretagne. A la fin des années ‘90, les opportunités de business avec la Bulgarie étaient de plus en plus nombreuses. J’ai donc créé une petite société dans mon pays d’origine et fait la navette tous les mois entre Londres et Sofia. Entre temps, le commerce d’import que je gérais avec mon frère marchait toujours, tandis que la distribution de différentes marques premium prenait toujours plus d’ampleur. En 1999, ce qui était à l’époque New Corp m’ayant chargé d’installer un studio de télévision à Sofia, je me suis établi définitivement en Bulgarie.

Points de vente de la marque thrax