Philips OLED808 Ambilight TV : Banc d’essai télévision 4K

Par

Nigel

23 février 2024

Si on vous dit «Philips», vous pensez certainement à cette marque européenne ultra connue depuis plus de 100 ans. Si on vous dit «télévision», il est plus que probable que c’est la marque «Philips» qui vous vient à l’esprit. Si on vous dit «Oled», certains parmi vous ayant des exigences vidéo-cinéphiles très élevées savent que c’est la meilleure technologie d’affichage vidéo actuelle. Si on vous dit «4K», vous vous attendez à des images d’une netteté incroyable. Enfin, à l’évocation du mot «Ambilight», vous n’hésitez pas: on parle bien de télévision Philips. Le téléviseur Philips OLED808 Ambilight 4K se trouve quelque part dans les premières pages du catalogue de la marque hollandaise faisant désormais partie du groupe TP Vision. Les premières pages d’un catalogue sont le plus souvent occupées par les modèles haut de gamme. Et c’est le cas du téléviseur Philips OLED808 Ambilight TV. Avec un tarif annoncé à 1.999 euros, il affiche ses prétentions. Dans un marché devenu très concurrentiel, serions-nous prêts à consacrer cette somme, alors que l’on trouve de plus en plus des propositions OLED à la moitié (ou presque) de ce prix? Rappelons entre parenthèses que la technologie OLED est par nature haut de gamme et qu’elle coûte plus cher que des modèles LED bas de gamme que l’on trouve déjà à partir de 299 euros pour un grand écran. Mais 1.999 euros? Il faudra de sérieux arguments pour séduire le vidéo-cinéphile.

Je suis comme vous: lorsque j’achète un téléviseur, j’essaie de définir différents critères pour faire le meilleur choix. Sachant que des petits détails sans trop d’importance peuvent me mener sur une fausse piste, j’essaye d’appréhender ce qui rendrait l’expérience globale satisfaisante. Avant tout, je privilégie une bonne qualité d’image, ensuite la taille d’écran idéale, et enfin les «petits détails» comme les fonctionnalités, la facilité d’utilisation, le design, la durabilité. Mais le design ne doit pas avoir la primauté sur la qualité d’image et les «gadgets» secondaires ne doivent pas l’emporter sur les fonctions indispensables que l’on trouve dans le concept de «Smart TV». Enfin, si je sais que mes exigences ont un prix (on veut toujours le meilleur), je dois faire attention à mon budget et chercher ce qu’on appelle le meilleur rapport «prix/qualité».

OLED808 Ambilight TV: qu’a-t-il de plus à offrir?

La magnificence. Déjà on l’imagine rien qu’en parcourant le catalogue. Beau sous toutes les coutures. Et si, comme moi, vous avez l’occasion de le voir en réel, vous sentez tout de suite que l’on se situe à un autre niveau. Comme vous (taux de pénétration de la télévision en Belgique: 96 % –je ne pense pas que vous fassiez partie des autres 4%!), je suis bien sûr déjà équipé en téléviseur (et même en téléviseurs au pluriel), mais vu l’âge de l’appareil trônant pourtant fièrement dans mon salon (environ 3 ans), il aurait besoin d’une mise à niveau. Et puis, tout le monde dans la famille avait envie de passer à une taille supérieure. Va donc pour du 65’’.

Les points forts de cet appareil en quelques mots? Bien sûr Ambilight. Avec le système d’exploitation Google TV, le moteur P5 AI Perfect Picture Engine et le son Dolby Atmos, c’est ce qui nous manquait sur notre «vieux» téléviseur (il est vrai que 3 ans ce n’est pas beaucoup pour être obsolète, et il entamera une seconde vie dans la véranda). Avant de continuer (on vous prévient : le texte est long, tant il y a des choses à dire sur ce nouveau téléviseur), rincez-vous l’œil avec notre petite capsule vidéo :

Hors du carton

Inutile de vous le dire: il faut être deux pour déballer l’engin. Avec ses 26,8 kg et sa généreuse taille de 144,4 x 89,6 x 27 cm, vous savez que la prudence est de mise et que ce n’est pas de trop que de mettre des gants pour le saisir. Vous pourriez le faire seul, hâbleur tel qu’on vous connait, mais vous augmentez de 50% les risques de laisser tomber 2.000 euros par terre!

L’installation du téléviseur Ambilight OLED808 s’est très bien déroulée. Tout ce que vous avez à faire est de fixer la base réglable. Grâce aux instructions claires, il a été assemblé en un rien de temps (ce n’est pas du kit suédois!) L’air de rien, ceci constitue un plus. Vous aussi avez certainement déjà été confronté à une installation nécessitant soit un diplôme d’ingénieur pour y parvenir, soit une maitrise en linguistique pour déchiffrer un mode d’emploi mal traduit. La recherche de tutos sur YouTube, ça vous rappelle quelque chose?

En bref, tout a été installé en un rien de temps. Ne vous inquiétez pas, nous ne vous ennuierons pas avec «Comment installer le téléviseur Ambilight OLED808 pour les nuls». Ce que vous devez savoir est que l’installation a été très intuitive. Le menu est très fluide et c’est sans avoir à vous prendre la tête que vous réglez correctement tous les paramètres, que vous reliez l’appareil à votre réseau et que vous effectuez les mises à jour, … bref : toutes ces choses habituellement ennuyeuses.

Taille d’écran

Le téléviseur OLED808 Ambilight est disponible en différentes tailles d’écran. Le choix est très large puisqu’il s’étend de 42 à 77 pouces, en passant par 48, 55 et 65 pouces. Dans ce test, nous discutons du 65 pouces, soit 165cm de diagonale. C’est une taille qui tend à s’imposer, après le succès des 55 pouces ces dernières années.

Le téléviseur OLED808 Ambilight 65’’ dispose d’un écran OLED UHD lumineux (1.000 Nits). Des dalles OLED_EX ont été utilisées pour les écrans de 55 pouces et plus. Ces nouvelles dalles fournies par le coréen LG parviennent à combiner reproduction du noir absolu avec une grande luminosité. Les couleurs sont réalistes et grâce au gamma bien calibré, vous pouvez voir les moindres détails aussi bien dans les zones d’ombre que dans celles de grande luminosité. Non seulement la technologie OLED joue un rôle important, mais aussi le moteur P5 de 7e génération, doté de l’IA (intelligence artificielle). L’image devient ainsi l’une des plus belles du marché pour vous immerger dans un univers vidéo parfait. Grâce à la technologie Deep Learning, les images sont traitées un peu comme le fait le cerveau humain. Selon Philips, il faut y voir la source de détails réalistes, de contraste élevé, de couleurs riches et de mouvements fluides. C’est ce que nous allons vérifier plus avant.

Design

Le design. C’est le grand paradoxe imposé aux créateurs d’une télévision moderne. D’une part, ils doivent tenir compte de la course au minimalisme (écran plat, cadre invisible, châssis ultra fin). D’autre part, ils doivent créer un design qui se remarque. Autrement dit, ils doivent faire en sorte que le virtuellement invisible soit instantanément visible. Certaines marques, comme Loewe avec ses modèles ‘iconic’, choisissent délibérément la voie du design en soi, aboutissant à un «TV-meuble» de très grand luxe, avec un encombrement qui s’affirme dans le décor. D’autres préfèrent donner ses lettres de noblesse au minimalisme. Ainsi de Philips. Les designers, basés à Amsterdam (Amsterdam Design Office – ADO), ont créé un téléviseur dans lequel prévaut une finition premium correspondant au goût européen sur le plan esthétique. Un fin bord métallique entoure élégamment l’écran. Vue de profil, la plus grande partie de celui-ci n’est pas plus épais qu’une feuille de papier (ceci dit presque sans exagération). Signe d’une belle réussite, la finesse n’empêche pas un sentiment de robustesse.

Le pied constitue un bel exercice de style pour les designers. S’il n’est pas accroché au mur, le téléviseur doit reposer sur quelque chose de stable et solide. Et ce n’est pas avec un profil de feuille de papier qu’on y arrive. Tout le talent du designer doit alors se concentrer sur la nécessité de rendre joli quelque chose qui techniquement doit être massif et costaud. Et il faut bien avouer que les designers d’Amsterdam sont arrivés à quelque chose d’admirable. Tous les modèles de la série TV OLED808 Ambilight, à l’exception de la variante 77 pouces, sont équipés d’un support pivotant EVO en chrome satiné. Tout en étant robuste et sécurisant, il parvient à être élégant. Autre avantage: il est livré d’office, alors qu’un système d’attache murale doit être acquis séparément, ce qui alourdit encore le budget.

Connectivité

La connectivité est riche. Il serait difficile de trouver quelque chose qui manque. Quatre connexions HDMI sont disponibles (avec compatibilité HDCP 2.3 et eARC). WiFi et Bluetooth sont intégrés. Parmi les autres possibilités:

Insert CI+ (Common Interface Plus);
Port Ethernet (RJ-45);
Sortie audio numérique optique;
Sortie casque;
Connexions câble et satellite.

Fait à noter: les joueurs ne sont pas oubliés. Les deux premières entrées HDMI du Philips OLED 808 Ambilight TV prennent en charge HDMI 2.1, avec une bande passante de 48 Gbit/s et un taux de rafraîchissement de 120 Hz en 4K. Ce n’est pas tout: le téléviseur Philips est bourré des aides à la qualité de visionnage que sont l’ALLM (Auto Low Latency Mode), AMD FreeSync Premium (compensation des fréquences d’images inférieures), Dolby Vision Game, HDMI VRR (Variable Refresh Rate), HGIG (HDR Gaming Interest Group) et compatibilité avec NVIDEIA G- Synchroniser. Vous voyez quelque chose qui manquerait, vous ?

Facilité d’emploi

C’est une des choses qui rebute habituellement le candidat acheteur : tout cela est bien beau, mais suis-je capable de tirer parti de toutes ces merveilles? Rassurez-vous: les concepteurs se sont mis à votre place et gardaient toujours affiché en grand sur le mur de leur bureau: «Facilité d’utilisation d’abord». Tout est basé sur un système d’exploitation complet et intuitif. Cette série TV OLED808 Ambilight est en effet équipée du système d’exploitation Google TV. Ce système largement répandu nous est de plus en plus familier. Il présente une nouvelle interface développée avec l’idée d’une expérience utilisateur plus simple et plus personnalisée. Dès mes premières heures de test, je me suis senti à l’aise avec des menus clairs et nets. J’ai trouvé la navigation facile et j’ai rapidement découvert où dénicher des paramètres spécifiques pour un affichage optimal des images. Même si vous n’êtes pas électrotechnicien dans l’âme (comme moi), vous obtiendrez facilement une qualité d’image optimale sans être constamment obligé de recourir à de fastidieux réglages.

Autre point important : la télécommande. Indissociable de l’idée de confort d’utilisation, elle est essentielle et a une influence majeure sur l’expérience utilisateur. La télécommande du téléviseur Philips OLED808 Ambilight est très robuste, presque comme un reflet du sentiment haut de gamme que dégage ce téléviseur. Elle est un peu lourde, mais ce n’est pas vraiment un obstacle. On s’y habitue d’autant plus qu’elle rayonne de solidité. Les touches sont très agréables au toucher et opposent une résistance juste assez forte pour que vous n’enclenchiez pas une fonction non désirée en appuyant accidentellement sur l’une d’elles. Certaines applications sont directement accessibles, comme il sied à une télécommande intelligemment conçue.

Avant de continuer, et comme vous avez appris que je ne suis pas un électrotechnicien pointu, je vous dévoile mon profil d’utilisateur, utile pour cadrer le présent test. Je consacre le peu de temps libre que me laisse une journée de travail bien remplie à regarder des séries télévisées, des films, du contenu YouTube, etc. via les plateformes de streaming. Je préfère les services de streaming à la télévision linéaire et je suis adepte de la VOD (Video On Demand). Gageons que mon profil se rapproche du vôtre.

Ambilight

Qui dit Ambilight dit Philips. Qui dit Philips dit Ambilight. Les deux sont devenus indissociables. Le principe est à la fois simple et compliqué, comme disait je ne sais plus qui. Simple: des LED sont placées derrière l’écran, soit sur trois, soit sur quatre bords. Plus compliqué: les couleurs de la lumière diffusée par les LED dépendent du contenu diffusé à l’écran. Généralement, on place son téléviseur contre un mur. La lumière se reflète ainsi sur le mur arrière et la variation de couleurs en fonction de celles apparaissant sur l’écran agit comme une extension du programme que vous êtes en train de regarder. De cette manière, Ambilight crée l’impression que l’écran n’a pas de bord, augmentant l’expérience d’immersion. Vous en trouverez ci-dessous une visualisation.

Il n’y a pas que l’illusion d’un écran plus grand. L’utilisation d’Ambilight est aussi perçue comme plus calme pour les yeux car votre expérience devient plus complète. Il y a fort à parier que vous deviendriez vite accroc à l’Ambilight, comme je le suis moi-même devenu. Revenir en arrière est difficile. En regardant par la suite une image sans Ambilight, vous aurez vite la vague sensation qu’il «manque quelque chose». D’ailleurs, si Philips persiste et continue à développer son Ambilight, c’est qu’il y a une raison: son succès. Les clients en veulent et en redemandent. L’idée de base ne date pas d’hier, mais plutôt d’avant-hier. Demandez à vos parents et à vos grands-parents: les revendeurs conseillaient déjà à l’époque de la TV noir et blanc («le poste», ils disaient) de placer une petite source lumineuse derrière l’appareil. La raison en était l’augmentation du confort de vision. Philips a repris l’idée en la perfectionnant et en l’adaptant aux couleurs diffusées par ses nouvelles télévisions à écran plat. C’est ainsi que depuis plus de 20 ans maintenant, le système s’est constamment amélioré, passant des antiques tubes CCFL aux LED actuelles. C’est un système Ambilight à 3 côtés qui a été ajouté à l’OLED808.

Point moins important mais ludique quand même: si vous n’aimez pas ce grand rectangle noir lorsque la TV est éteinte, Philips a prévu un remplissage sous forme de léger ‘screensaver’. Sinon, vous pouvez animer votre espace en diffusant via Aurora les photos et vidéos de votre album de famille. Ou alors, si vous aimez faire varier les ambiances lumineuses dans votre espace de vie, vous pouvez activer l’Ambilight lorsque le téléviseur est éteint. En appuyant sur le bouton ‘Ambilight TV’ sur la télécommande, vous pouvez choisir entre différentes options de couleurs.

Et l’image ?

L’expérience Ambilight ne serait complète que si l’image diffusée sur l’écran se révélait excellente. Après tout, c’est le sujet principal de ce banc d’essai. Comme on pouvait déjà le déduire de la description de mon style de vie, le visionnage en linéaire (je dirais presque: à l’ancienne) des chaînes de télévision classiques est passé au second plan pour moi. Presque tout le contenu que je regarde tourne principalement autour du streaming. Dans ce contexte, j’ai regardé du contenu de haute qualité proposé par les services de streaming. J’ai également beaucoup utilisé le téléviseur Ambilight OLED808 pour regarder du contenu YouTube, qui n’était pas toujours de bonne qualité.

Autant le dire tout de go: en regardant mes films préférés en streaming haute définition, j’avais l’impression d’être plus vite immergé dans l’action que d’habitude. Je m’explique. Compte tenu de la nature de mon travail en tant que créateur de contenu vidéo, j’ai tendance à regarder les images de manière trop analytique. Cela implique qu’il me faut un certain temps avant de me laisser complètement emporter par l’histoire du film. Le téléviseur Ambilight OLED808 a pourtant réussi à me mettre dans le bon flux dès les premières minutes. Ambilight y est certainement pour quelque chose, tout comme les bords fins autour de l’écran qui font comme ressortir l’image du néant. Il n’empêche: le principal fautif (des fautifs comme ça, j’en veux bien à la pelle!) de mon plaisir visuel, c’était l’extraordinaire qualité de l’image OLED peaufinée par les ingénieurs de Philips!

Que dire? Les images semblaient plus que belles. Réalistes et naturelles. J’ai compulsé mon dictionnaire: tous les superlatifs lui conviennent. Et j’étais encore en 1080p. Je suis passé alors à du contenu 4K. Ah là là! Mes enfants! Je me suis rappelé l’enthousiasme de Luc Varenne lorsqu’Eddy Merckx a gagné son premier Tour de France. Un enthousiasme aux paroles devenues culte. Je ne vais pas imiter Luc Varenne, je le respecte trop. Sachez simplement que ses exclamations saluant la victoire du «Cannibale» furent les miennes! La dalle OLED associée au moteur P5 AI Perfect Picture Engine garantit l’intense émotion que produisent des images belles et nettes. Magnifiques. Parfaites. Et la luminosité, point faible des téléviseurs OLED jusqu’à présent, s’est révélée largement suffisante pour jouir du contenu HDR.

Un autre point faible des très bons écrans, c’est le traitement des images en médiocre qualité d’origine. Tout comme en Hifi, où une excellente enceinte ne fait que ressortir les défauts d’un mauvais disque, un écran HD ou UHD rend à peine regardable une vieille copie VHS des années ’80. Or, c’est souvent ce que vous avez sur YouTube, si vous aimez les documents vidéo historiques. Ça bave, ça nuageonne et ça pixellise à tout-va. C’est ce qui se passait avec ma TV précédente vieille de seulement 3 ans, au point que je ne regardais plus les anciennes vidéos de famille. Par contre, j’ai été bluffé par le travail de «mise au net» effectué par le moteur P5 animant les entrailles de l’OLED808. Si ce n’était bien sûr pas du 4K, ni même du 1080p, j’avais droit à un confort de vision honnête, suffisant pour que je m’intéresse plus avant au contenu. J’avais même l’impression de percevoir des détails et nuances jamais vues auparavant, sur des vidéos que pourtant je connaissais bien. Il est impressionnant de voir comment l’équipe de développement des téléviseurs Philips (en grande partie basée à Gand) y est parvenue.

Attention quand même aux reflets parasites. Une dalle OLED y est légèrement plus sensible que certaines dalles QLED de haut de gamme. Vous pourriez être dérangé par une source lumineuse extérieure qui viendrait chahuter le noir profond qui caractérise l’OLED. Cela m’est arrivé. J’ai dû un peu tourner l’écran de manière à ce qu’une petite lumière venant d’un appareil de la cuisine ouverte ne s’y reflète plus.

J’insiste, parce que cela vaut la peine de s’en rendre compte: l’Ambilight est vraiment un système qui apporte une influence positive sur l’expérience visuelle. En tant que spectateur, vous êtes pris encore plus rapidement par le suspense!

Un absent, le son by Bowers & Wilkins?

Il est bien connu que TP Vision a recours à un partenariat avec Bowers & Wilkins pour les solutions sonores associées (barre de son intégrée de B&W) dans le segment supérieur des téléviseurs. Il s’agit souvent d’une barre de son B&W intégrée au téléviseur. Loin d’être un aveu de faiblesse dans le domaine du haut-parleur (Philips y a gagné ses galons durant ses 100 ans d’existence), il s’agit plutôt d’un coup de génie en marketing destiné à renforcer l’aura d’excellence dégagée par les téléviseurs Philips haut de gamme. En utilisant la labellisation Bowers & Wilkins, jouissant d’une extraordinaire réputation auprès des audiophiles, Philips veut certainement attirer l’attention de ceux-ci pour orienter leur choix. Et il faut avouer que le jeu en vaut la chandelle, si je me réfère à des modèles Philips/B&W que j’ai pu audio-visualiser (le verbe n’existe pas, mais je l’aime bien). Ce téléviseur Ambilight OLED808 de Philips en a-t-il besoin?

Philips y montre bien ses compétences. L’appareil dispose d’un système audio 2.1 «maison» avec une puissance de sortie de 70 watts (RMS). 4 haut-parleurs de 10 watts se partagent les médiums et les aigus. Ils sont soutenus par un woofer intégré de 30 watts. Sur le papier, déjà, cela sonne bien. Mais croyez-moi: en pratique, cela sonne encore mieux. Avec toutes sortes de contenus, je n’ai jamais eu la sensation de trop peu. Le téléviseur Philips OLED808 est tout à fait capable de vous faire profiter d’un son correct. Bien entendu, l’audiophile n’hésitera pas à le brancher sur son installation Surround à gros éléments séparés ayant coûté le prix de 2 ou 3 TV Philips. Ce que je veux dire, c’est qu’il est tout à fait inutile d’acheter une barre de son de moyen de gamme avec ce téléviseur. Seule une «grosse» barre premium autour de 1.000 euros et plus vous offrira une nette différence (si vous n’êtes pas déjà l’heureux possesseur d’un système Surround de qualité Hifi).

J’ai pu m’en rendre compte dans le cadre de la configuration actuelle de notre pièce de séjour. Comme le coin TV n’est pas à la même place que mon système Hifi audiophile (gros ampli et grosses enceintes), j’y avais déjà installé une barre de son de qualité premium avec un imposant subwoofer. Celle-ci a bien amélioré le rendu de la Philips, surtout avec les sons délirants qui parsèment les films d’action, mais pas au point que la différence ne soit énorme. D’ailleurs, le plus souvent je me suis surpris à écouter la TV Philips en oubliant d’allumer la barre de son. Avec notre téléviseur précédent, l’écoute était tout simplement impossible sans l’aide de celle-ci.

To buy or not to buy?

C’est évidemment le but de ce test que de le savoir. Posez-vous ces questions:

Disposez-vous d’un budget un tant soit peu sérieux à consacrer à un téléviseur?
Attachez-vous une grande importance à la convivialité, à la qualité, à la fiabilité et à la durabilité?
Pensez-vous qu’il est important que votre futur téléviseur s’intègre à votre intérieur?
Vous n’envisagez pas le montage mural?
Vous ne souhaitez pas investir immédiatement dans une installation Surround complète pour être complètement immergé par le son?

Vous avez bon partout? Il est alors plus que probable que vous vous tournerez vers le téléviseur Philips OLED808 Ambilight. Il sera en tout cas parmi les premiers de votre liste, si du moins vos possibilités financières l’autorisent. Et vous ne le regretteriez pas, car le rapport prix/qualité est bien réel (un juste prix pour une haute qualité). Envisagez-vous d’acheter un nouveau téléviseur et pensez-vous que ce modèle a de bonnes chances de vous séduire? N’hésitez pas alors à vous rendre chez un revendeur spécialisé dans votre région et découvrez ce que ce téléviseur 4K OLED a à vous offrir!