Avec l’avènement de la barre de son, tout le monde peut désormais vivre une véritable expérience cinématographique chez soi, quelles que soient les contraintes liées à l’aménagement du séjour familial. Auparavant, on avait le choix : soit installer un système home cinéma complet et performant mais encombrant, soit se contenter du son maigrelet dispensé par le téléviseur. L’invention de la barre de son répondait donc à une vraie demande. Les téléviseurs sont devenus de plus en plus fins, rendant impossible l’intégration dans leur châssis d’enceintes dignes de ce nom. Or, un certain volume interne de l’enceinte est nécessaire pour obtenir un son riche et agréable. L’idée de la barre de son est simple. La conception du téléviseur interdit toute caisse de résonance ? Le séjour ne permet pas une installation avec 5, 7, voire plus, enceintes séparées ? Eh bien, on déplace la fonction home cinéma avec enceintes multiples en la concentrant dans une barre unique prenant place la plupart du temps au pied du téléviseur sans envahir le séjour, et que l’on connecte via un seul câble HDMI. Succès immédiat ! Du coup, l’offre de barres de son s’est très rapidement étoffée ces dernières années, rendant le choix plus difficile pour les consommateurs à chaque nouvelle sortie. Car, comme dans tout domaine ayant le vent en poupe, on trouve désormais tout et n’importe quoi. Pour le consommateur, bien choisir, ce n’est pas gagné d’avance. Il s’agit de faire un tri difficile entre le meilleur, le bon, le moins bon et l’exécrable. Et de plus, en tenant compte du prix. Seule solution : aller écouter et comparer dans les show-rooms. Mais il faut des références. Et ces références, vous les trouvez dans les bancs d’essai de magazines comme Audiovidéo2day qui ne testent que les produits présentant un avantage par leur rapport qualité-prix. Bien sûr, on ne peut pas tous les tester. Mais ce que nous vous proposons a pour but de servir de balise utile dans vos recherches. Nous avons obtenu de la marque américaine Klipsch, qui existe depuis 1946, de pouvoir tester le Cinema 600, une barre de son avec subwoofer externe qui, étant donné la réputation de la marque, promet d’être spectaculaire.
Du plug-and-play qui facilite bien les choses
La plus grande crainte du néophyte en matière de home cinéma, c’est son installation. Des câbles partout, des connexions compliquées, des configurations nécessitant d’avoir réussi Bac + 4… L’horreur ! Mais ouf ! Avec le Klipsch Cinema 600, ce n’est pas du tout le cas. C’est littéralement du plug and play. Vous positionnez la barre de son et le caisson de grave, vous branchez la prise de courant et vous connectez le câble HDMI dans le port ARC du téléviseur. C’est tout. Le Cinema 600 se connecte sans fil au subwoofer que vous pouvez donc placer où vous voulez. La finition de la barre est en tissu et celle du subwoofer est en placage de bois foncé. Comme ce dernier est assez imposant, sa finition lui permet d’être accepté dans tout intérieur. Le tissu recouvre tous les côtés de la barre de son : on devine qu’elle est surtout destinée à être placée au mur. Pour une installation posée sur un meuble, vous pouvez toujours l’isoler sur des patins (non fournis, mais on en trouve dans tous les bricos) pour éviter de faire des accrocs dans le tissu. La finition et la facilité d’installation du KLIPSCH sont exemplaires.
On a droit à quoi ?
Le Cinema 600 de Klipsch se compose de deux grandes parties : la barre de son elle-même et un caisson de basses séparé. La télécommande incluse est rétro éclairée. Elle est dotée d’un détecteur de mouvement qui la fait s’allumer dès que vous voulez l’utiliser. Du coup, je m’interroge sur la consommation de la batterie : combien de temps va-t-elle tenir avant de déclarer forfait ? (Toujours, notez-le, au moment le plus palpitant d’un bon film !) Vous pouvez également utiliser l’application Klipsch Connect téléchargeable gratuitement. Dans la boîte, vous trouvez aussi un gabarit pour l’installation murale.
Des basses puissantes, mais raffinées
Je m’attacherai au son de la barre plus tard, mais m’attarde d’abord sur le plus impressionnant : le subwoofer. Grave, les basses ! C’est là que réside la puissance du son impressionnant délivré par le Klipsch Cinema 600. Le subwoofer de cet ensemble fait toute la différence. C’est un coup de poing dans le ventre, fait pour un film badass. Il peut sembler un peu grand, mais avec son design réussi et sa connexion sans fil, vous l’acceptez sans problème. Et vous ne pourrez bientôt plus vous en passer. Klipsch est reconnu pour ses subwoofers home cinéma et ça se sent vraiment. Techniquement, le beau woofer de 25 cm en pulpe de cellulose chargé par un caisson rigide est orienté vers le bas pour plus d’efficacité et une diffusion optimale des basses.
La connexion sans fil à 2,4 Ghz entre le caisson de basse et la barre fonctionne avec une technologie à latence zéro. Cela signifie qu’il n’y a pas de délai entre la barre et le subwoofer qui fonctionnent en parfaite synchronisation. Séparé de plus ou moins 2 cm du woofer grâce à des patins de découplage, le sol est utilisé comme conducteur. Vous obtenez une belle réponse dans le grave, avec une étendue spectaculaire dans l’infra grave qui vous fera ressentir le fameux effet « sensurround » ou tremblement de terre, incontournable si vous êtes amateur de blockbusters. Vous pouvez personnaliser le réglage du sub avec la télécommande fournie, ce qui vous permettra de faire trembler les murs sans compromettre la qualité garantie par le savoir-faire de Klipsch.
Avant d’aller plus loin, jetez un coup sur cette petite vidéo qui montre le Klipsch Cinema 600 sous toutes ses coutures :
C’est du 3.1 qui offre une possibilité d’extension
Venons-en à la barre de son proprement dite. Le Klipsch Cinema 600 délivre 600 watts pur son, dont 500 watts rien que pour le subwoofer. Cela fait encore 100 watts pour animer la barre. La voie centrale est reproduite par deux médiums encadrant un tweeter à pavillon Tractrix typique de Klipsch (mais on ne le voit pas), tandis que les voies droite et gauche sont reproduites chacune par un médium et un tweeter à pavillon (cette fois, on les voit, tous les deux disposés à chaque extrémité de la barre). Les fans de Klipsch le savent : la technologie à pavillon défendue par la marque depuis sa création permet d’augmenter le rendement et d’élargir l’angle d’écoute, ce qui est particulièrement bienvenu dans le cas d’un home cinéma. Mais le 3.1 ne remplacera jamais le 5.1. C’est pourquoi il reste possible d’ajouter 2 enceintes Klipsch Reference sans fil pour reproduire le son surround arrière sans faire appel à un traitement virtuel, toujours un peu limite. Le Dolby Digital est présent, mais pas le DTS. Tous les paramètres surround sont ajustables via la télécommande ou l’application.
Une petite remarque, mais importante : en laissant tous les réglages d’origine, les dialogues sont souvent quelque peu masqués par les bruits d’ambiance ajoutés dans les films. Quand ça tonitrue à tout berzingue, explosions, courses-poursuites, charge d’hélicos, chute de requins (oui, il y a un scénariste fou qui a osé faire pleuvoir des requins dans un film catastrophe), ce que disent les acteurs n’est pas toujours très compréhensible. Cela m’a plusieurs fois obligé à jouer du volume. Cela s’est résolu en personnalisant les réglages et en choisissant l’option « dialog » dans l’application. Pour le reste, y compris à l’écoute de concerts sur YouTube, je n’ai pu qu’être séduit par la reproduction musclée du système.
AUSSI POUR LE VINYLE
Je suis fan de vinyle. Puisque le Cinema 600 de Klipsch a une orientation musique, j’étais impatient de connecter mon tourne-disque König. La connexion s’est faite sans problème avec un câble Jack 3,5 mm branché sur l’entrée analogique. Cette platine n’est pas du haut de gamme, mais produit un son relativement équilibré pour le prix. J’avais un peu peur que cela vire à la catastrophe à cause de la faible qualité du câble utilisé. Eh bien, pas du tout !
Les griffes dans un de mes disques joué et rejoué mille fois sont passées sans m’écorcher les oreilles. J’ai eu droit à une reproduction chaude et équilibrée, même si pas très détaillée (mais ceci est très probablement dû au tourne-disque). En jouant avec l’égaliseur, j’ai pu dégager les médiums des basses sans globalement déformer le son. J’ai retrouvé le son chaud et plein du vinyle qui explique son retour en force, et c’est très certainement la qualité des composants utilisés qui l’a permis. Le côté « grosses basses » profondes et prenantes du système a joué en faveur du vinyle, dont le son typiquement analogique remplissait agréablement ma salle de séjour. J’ai eu du plaisir à réécouter certains disques que j’ai pourtant l’habitude de faire passer sur un système plus ambitieux. Je mets cela sur le compte de l’équilibre global réussi du système Klipsch. Cette écoute m’a convaincu.
Du vrai cinéma à domicile pour le budget
Pour un montant d’un peu moins de 600 euros, vous pouvez accéder au fameux son Klipsch. Si vous êtes un véritable fan de cinéma, que vous jouez occasionnellement de la musique entraînante et que vous n’aimez pas avoir trop de câbles qui traînent partout, ce Klipsch Cinema 600 est peut-être fait pour vous. Donnez-lui une belle place dans votre salon pour qu’il puisse montrer sa vraie nature. Parmi les systèmes que j’ai eu l’occasion de tester, le Klipsch est l’un de ceux que j’aimerais garder chez moi, surtout en sachant que je peux l’étendre du 3.1 au 5.1 sans fil. Une fois que j’ai « domestiqué » les basses plus que généreuses et enclenché l’option « dialog », je n’ai plus eu à modifier quoi que ce soit pour toujours profiter d’un bon film. 600 euros pourrait paraître cher en tenant compte de l’absence de DTS et de Dolby Atmos, mais le son impressionnant pour une barre de son que délivre le Klipsch vous offre la garantie de vivre des soirées cinéma à domicile tout à fait réussies et passionnantes. Et au fond, c’est cela qui compte, non ?
Klipsch Cinema 600 Sound Bar
599 euros
Pour
- Installation simplissime & plug-and-play
- Application conviviale
- Des basses tueuses
- Design réussi
- Extension possible en 5.1
Contre
- Pas de DTS
- Subwoofer volumineux
